Estelle Brousse : la mobilisation étudiante source d'engagement

J’ai adhéré au Parti en 2007. J’étais à l’époque étudiante à Angers. Dès le début de mes études en 2004, je me suis investie dans le syndicalisme étudiant à l’UNEF. J’y ai rencontré des camarades, communistes pour certains. L’année 2006 a été la plus marquante avec la mobilisation contre le Contrat Première Embauche. A Angers comme partout ailleurs en France, la mobilisation étudiante notamment a été massive et intense. Un comité de mobilisation s’est mis en place avec les syndicats et organisations étudiantes. Nous organisions, les AG, les blocages de la fac, les manifs… La victoire du mouvement contre le CPE a été un vrai point d’appui pour les organisations de jeunesse de l’époque et elles y ont connu un bel essor et nous avons été nombreux à nous engager. J’ai donc naturellement adhéré au PCF à cette époque. En 2008, la mobilisation étudiante a été très forte contre l’autonomie des universités. Des coordinations nationales étudiantes ont été organisées un peu partout en France. J’ai eu l’occasion de participer à plusieurs d’entre elles et cela a été une belle expérience que de rencontrer des jeunes venant de divers horizons. Engagée au Mouvement des Jeunes communistes de France, je suis rentrée au Conseil national du MJCF, avant de prendre la responsabilité de coordinatrice nationale à la communication de 2012 à 2014.

Aujourd’hui, la sauvagerie du capitalisme sur nos vies est telle que je pense nécessaire de s’organiser pour le renverser. La guerre, la haine, l’injustice, l’exploitation, sont autant de motifs pour s’organiser au sein d’un parti politique qui défend l’égalité et la paix. S’organiser collectivement pour défendre et gagner de nouveaux droits est une des raisons qui font porter du sens à mon engagement politique. Le PCF est pour moi à ce jour l’outil le plus pertinent pour s’organiser dans la société française et faire vivre les idées progressistes. Mon investissement est également une manière d’agir pour changer concrètement le monde dans lequel je vis au quotidien.

Je me sens plutôt en phase avec le PCF, surtout depuis le dernier congrès. Les textes d’orientation, la nouvelle génération qui prend des responsabilités… Tout cela participe à un nouveau dynamisme de notre organisation. Je pense qu’aujourd’hui le rôle du PCF est primordial dans notre société. Porter la parole du pacifisme, de la coopération internationale, de l’égalité des droits, est aujourd’hui un combat difficile. La parole publique est saturée par des médias où la haine transpire quotidiennement. L’action politique des gouvernements saborde chaque jour un peu plus les droits des travailleurs et des plus fragiles de notre société. Alors je crois que le PCF est plus que jamais d’actualité pour défendre nos droits et pour défendre l’idée qu’un autre monde est possible.