Mon enfance s’est passée à Herbins quartier de Saint-Nazaire, dans les logements provisoires d’après guerre, nous étions « les gens des baraques »; que des familles nombreuses, où se nouait une grande solidarité.
Une enfance joyeuse, sereine ; la rue était notre terrain de jeux, entre les camionnettes des marchands ambulants, la salle de bain c’était le baquet. Mais, aînée de 5 enfants à l’époque, j’avais l’eau propre. Seul mon père travaillait. La cellule du quartier veillait à l’entraide pour le charbon, les denrées ou les vêtements, nos parents nous protégeaient. Toutes les femmes de la cité, s’occupaient des en-fants, du ménage, faisaient bouillir la marmite. Moi, je voulais être comme mon père : responsable syndical.