Le 7 février 2024, notre camarade et amie Yvette Guerin a fêté ses 100 ans. Longtemps institutrice à Donges, elle y fut également élue municipale de 1989 à 1995 aux côtés du maire Alain Picot.

À sa retraite de directrice d’école au bel âge de 55 ans (bien avant Macron), elle part pour La Baule où elle assumera un mandat comme conseillère d’opposition de 1995 à 2001. En tant que doyenne du conseil municipal, elle aura l’honneur de présider le premier d’entre eux en attendant qu’Yves Métaireau soit officiellement désigné maire.

Pascal Divay (adh. 1975) : Nantes – Paris - Berlin… etc.

Pierre Daguet (2010) : Engagement

Venant d'une famille protestante où la pratique religieuse était quotidienne - chant de remerciement avant de manger, lecture de récits bibliques le soir -, la route était longue pour arriver au parti communiste. Je me situais donc, à 18 ans, dans cette droite libérale – Giscard-Barre-Veil -.

Le témoignage de Paul Plantive (1972)

Tout jeune, j’étais sympathisant du P. C. F.

Ce n’était pas un hasard que j’avais ces idées. Mon père, René, Chaudronnier à l’Arsenal d’Indret, m’avait ouvert le chemin.

A 15 ans, je rentre comme apprenti aux Ateliers et Magasins des Coteaux au Pellerin.

« Ce qui m’a fait rejoindre le Parti communiste français, c’est certainement le fait d’être né dans une famille modeste, une famille ouvrière avec 5 enfants. Mon père était fraiseur à Saunier Duval et ma mère faisait des ménages et si les fenêtres de l’HLM où nous habitions avaient plusieurs carreaux, elles donnaient quand même à moins de 30 mètres sur la cour de l’usine des Batignolles.

« Chtimi d’origine, comme le Camarade Fabien ROUSSEL, je suis issu d’une fratrie de six Garçons, avec une Maman au foyer ayant quitté le monde du travail à l’usine pour s’occuper de ses enfants, et un père Agent EDF/GDF. Mon Grand-Père et mon Arrière-Grand-Père ont été faits prisonniers de guerre et envoyés en Allemagne. Ils m’ont raconté la guerre et étaient des grands militants pour la paix. Mes parents nous ont raconté l’exode, car les Boches, comme disait ma mère, sont à chaque fois rentrés par la Belgique et il fallait fuir, ne sachant ce qui allait leur arriver.

« J’ai adhéré au PCF en novembre 1989 au moment où les régimes politiques, à l’est de l’Europe, se réclamant du communisme s’effondraient, période notamment marquée par la chute du mur de Berlin. Cette décision n’a pas de lien, mais je trouve le symbole pas banal. J’aime dire que je suis un républicain, un démocrate et un communiste, et que les trois sont indissociables pour moi.

A la question, « qu’est ce qui t’a fait rejoindre le Parti communiste ? », la réponse est simple, mes parents étaient tous les deux communistes et dans les années 30 puis après la guerre dans les cités ouvrières des Batignolles, ils étaient des personnalités influentes, mon père responsable CGT et militant communiste, ma mère résistante et déportée. J’ai donc été élevé dans l’idéal communiste, pionnier à 7-8 ans, JC, puis militant de base.

« Impossible de tout dire en une page, je m’y risque. On ne naît pas communiste, on le devient. De mon adolescence au cœur des Mauges de la Chouannerie, à Cholet, je me souviens que mon père, prof de « la laïque », était « compagnon de route » du PCF. Mais tous mes copains d’école étant cathos et allant au « patro du curé » , réalisme oblige, le jeudi après-midi j’y allais aussi pour être avec eux. Pourtant, je suis resté un fieffé mécréant de la génération Vaillant/Pif-Gadget.

« Autant le principe de mon adhésion à la CGT était évident dès mon adolescence ce que j’ai fait dès le premier jour de mon entrée dans la vie active. Il n’en était pas de même pour mon adhésion au PCF, même si dans ma famille proche plusieurs personnes en étaient adhérentes (père, grand-père maternel …). Il faut dire que je venais d’avoir 22 ans le 10 mai 1981 avec tout ce que cela comportait de naïveté et d’illusions.

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